Embrayage : Tout savoir

  1. Le fonctionnement et les utilités

L’embrayage est un organe qui permet principalement de filtrer les vibrations et de protéger votre moteur car il désolidarise le moteur de la boîte de vitesses.

Effectivement, l’ensemble du mécanisme d’embrayage permet d’éviter les à-coups lors des démarrages et des changements de rapports, grâce à la progressivité de la manœuvre.
Ce bel objet est donc la terreur de tout apprenti conducteur. Savoir le manier requiert de l’entrainement et de la pratique. Une fois maitrisé, il permet de passer dans la catégorie des bons conducteurs et de se distinguer sur les circuits, pour peu que votre voiture dispose évidemment d’une boite manuelle.

Le filtrage des vibrations et des irrégularités de fonctionnement du moteur est assuré par des ressorts. Il vous permet de passer les vitesses.

Sur les véhicules équipés d’une boîte automatique, le conducteur n’intervient pas, ce qui rend la chose beaucoup moins savoureuse et la lecture de cet article quasi inintéressant. Sa durée de vie varie en fonction de 2 critères principaux :
Voici ce qu’il est important de savoir en cas d’achat d’occasion. Plus facile à dire qu’à faire, c’est certain mais avoir un petit conseil ne fait jamais de mal.

  • Nombre de trajets effectués.
  • Nombre d’actions sur l’embrayage.

Une utilisation urbaine, à pleine charge ou avec traction de remorques, caravanes, voire la conduite dite « sportive » peuvent user votre embrayage plus rapidement.

Eléments constituant un embrayage :

  • Le mécanisme.
  • Le disque.
  • La butée.

Chacune de ces pièces peut être défaillante sans pour autant que les 2 autres le soient. Le disque peut s’user prématurément, la butée peut se gripper ou le mécanisme se briser.

Fonctionnement de l’embrayage

L’arbre primaire entraîne le disque d’embrayage et permet le mouvement dans la boîte de vitesses. Le disque d’embrayage est plaqué sur le volant moteur et transmet le mouvement aux roues.Le volant moteur est solidaire du vilebrequin et tourne au régime moteur.Le plateau de pression et la friction, placés contre le volant moteur, permettent d’éviter le patinage du disque.Les ressorts (situés au centre du disque d’embrayage) amortissent vibrations et irrégularités de fonctionnement du moteur.La butée, reliée au mécanisme, permet le passage des apports.La fourchette commande le déplacement de la butée.

Le saviez-vous ?

L’embrayage protège votre moteur ainsi que la transmission en cas de surrégime ou de patinage excessif des roues (verglas, enlisement…).

2. Les règles d’utilisation

En général, vous ne devez pas rencontrer de problème avec cet organe si vous l’utilisez correctement et que vous suivez ces quelques règles :

  • Évitez le démarrage brutal

C’est à dire qu’il ne faut pas relâcher brutalement le pied de la pédale d’embrayage, sinon les pièces seront soumises à des changements brusques, les faisant passer d’un stade immobile à une obligation de tourner au même régime que celui du moteur.

  • N’embrayez pas trop doucement

Vous risquez de faire patiner indéfiniment votre embrayage. Ainsi vous faites chauffer le disque et, si la température dépasse 400°C, vous risquez de glacer la garniture et de condamner votre disque.

  • Évitez les « à-coups »
  • Ne roulez jamais en gardant le pied sur la pédale d’embrayage
    Vous risquez de faire patiner le disque.
  • Soyez vigilant si vous tractez quelque chose.
    Lorsque vous tractez une caravane ou une remorque ou lorsque vous effectuez des démarrages en côte.
  • A l’arrêt, mettez à chaque fois votre boîte de vitesses au point mort
    Vous ne devez pas conserver votre pied appuyé sur la pédale. Vous fatiguerez le mécanisme qui, après quelque temps, n’exercera plus un effort suffisant pour plaquer le disque contre le volant moteur.
  • Si vous devez remplacer votre disque d’embrayage, remplacez l’ensemble
    Disque + mécanisme + butée.

Si vous devez remplacer un disque sur un mécanisme usé, vous risquez un mauvais fonctionnement en raison d’appuis irréguliers du disque sur le mécanisme. De plus, en changeant l’ensemble, vous éviterez un nouveau démontage pour remplacer une autre pièce du système qui vient de céder.

3. L’état de votre embrayage

Les symptômes d’un embrayage fatigué sont généralement les suivants : Soit la commande devient dure, soit vous sentez une odeur de chaud, signe que votre embrayage brûle.
Vous pouvez réaliser 2 tests simples qui vous permettront de savoir si votre embrayage est en bonne santé.

Premier test

  • Faites chauffer votre moteur et laissez-le tourner au ralenti.
  • Puis serrez le frein à main et passez la troisième vitesse.
  • Enfin, embrayez doucement.

Votre moteur doit caler brutalement. Si ce n’est pas le cas, c’est sans doute que votre disque d’embrayage est fatigué.

Deuxième test

  • Sur une route sécurisée et limitée à 90 km/h, placez-vous sur un côté.
  • Roulez à 50 km/h.
  • Puis accélérez à fond comme si vous souhaitiez effectuer un dépassement.
    Si votre moteur monte en régime, mais que la voiture ne prend pas de vitesse, c’est que l’embrayage est usé et qu’il patine.

    En tout cas, prenez du plaisir au volant de votre voiture et soyez responsable.

Ferrari : Quel modèle ?

S’il existe une marque qui dispose d’un statut à part, c’est bien Ferrari (tous les modèles sont listés içi). Elle a une aura toute particulière et sa présence continue dans le Championnat du Monde de F1 où elle a glané tant de victoires y contribue fortement.
Il est également indéniable qu’un grand nombre de voitures iconiques font partie de la marque au Cheval Cabré et que la rude concurrence menée avec Lamborghini, Maserati, Aston-Martin, Porsche, Bentley a créé une saine émulation pour toujours porter plus haut le niveau d’exigence.
Ceci est bien plus vrai dans le domaine de la technique que de la présentation intérieure et de la finition, véritable talon d’Achille des productions italiennes.

Autant le positionnement de Ferrari était limpide dans la période allant des années 70 à 2010, autant les choses semblent de plus en plus confuses actuellement. Il y a presque toujours eu une Ferrari dans nos rêves les plus fous, le désir de possession d’une auto frappée du Cavallino Rampante a toujours été présent. C’est moins vrai aujourd’hui et cela tient au fait que les produits ne sont plus aussi tranchés et innovants.
L’arrivée de nouveau concurrent comme McLaren dans le segment des sportives et Pagani, Koenigsegg dans celui des supercars rabat les cartes. Plus incroyable, les concurrents traditionnels taillent des croupières et font des révolutions de palais à même de porter un coup fatal au cheval.

Nous allons tenter de décrypter et comprendre la stratégie de Ferrari de ces dernières années et prédire si un avenir radieux lui est toujours promis.

La naissance d’un mythe :


On ne peut évoquer Ferrari sans faire référence à l’iconique 250 GTO. Elle pose les bases de ce que Ferrari était capable de proposer au début des 60’s. Un V12 de 3.0l développant 300 ch. Grâce à son poids de 880 kg, on est sur un rapport poids/puissance de 2,9 kg/ch ce qui la place au niveau de la Bugatti EB110 apparue en 1992 et la Porsche 996 GT2 dévoilée en 2004.
Elle a remporté de très nombreuses victoires car c’était l’une sinon la meilleure GT de course du marché. Ironie du sort, elle ne réclamait que 160.000€ pour rejoindre le garage de son propriétaire. Autant dire que c’était le meilleur placement de l’histoire automobile.

Il faudra attendre plus de 20 ans pour revoir apparaitre une Ferrari si radicale. La F40 redéfinira une nouvelle fois le segment et créera même la catégorie Supercar, ouvrant la voie à tous les excès propres aux 80’s.
Exit le V12, place au V8 biturbo crachant 478 ch pour un poids de 1.100 kg. Elle s’impose comme la sportive absolue, la plus performance et la vision ultime du Commendatore qui disparaitre peu après. Elle est le pinacle de la supersportive analogique, brute de fonderie. Elle sera alignée également en course.

Avec la F50, on commence à toucher du doigt certains travers qui rejailliront plus tard et qui tendent à vouloir positionner désormais la marque dans l’ultra confidentiel, monnayant très chère cette exclusivité destinée uniquement à des gens sélectionnés. Certes, la voiture est bourrée de qualité mais elle n’apparaît que 7 ans après la F40, revient à un chiffre de production très limité (349 ex ?) et part sur un prix de vente très élevé.

L’élargissement de la gamme :

Ferrari a tout naturellement décidé d’aller chercher des volumes de production plus importants à partir des années 60 en proposant un coupé 2 places équipé d’un d’un V6 avec la Dino, puis d’un V8 avec la 308. Autant le V6 a été abandonné, autant le V8 s’est positionné comme l’entrée de gamme depuis lors.
Le catalogue se composait alors d’un coupé/targa V8, d’une sportive à moteur V12, d’une supercar et d’une GT 4 places à moteur V12 pour la clientèle friande de grande GT italiennes. L’année 1980 voit apparaitre une nouvelle offre avec la Mondial, coupé et cabriolet 4 places à moteur V8. Cette offre a perduré de 70’s à la fin des années 2000, simplement rythmée par les renouvellements de modèles.

Les hypercars et One-off:

Nous assistons depuis 10 ans à une certaine déferlante de machines ultra sportive, puissante et innovante. L’électrique touche désormais le segment des hypercars. Ferrari n’a pas échappé à cette mode avec sa Laferrari (les 58 à vendre) qui s’est inscrite aux cotés de la McLaren P1 (les 55 annonces de P1)et de la Posche 918 Spyder (les 70 annonces sont là) comme les reines de ce nouveau segment. Pourtant, depuis 2013, année de présentation de ce pinacle automobile, Ferrari semble bien absent.
Point d’actualités de records battus sur la Nordschleife comme Lamborghini et Porsche, pas de record de vitesse max comme Bugatti et Koenigsegg, pas de rumeurs sur la sortie d’un modèle tout électrique, quasiment aucune annonce.
On a eu que la présentation de la Portofino (120 annonces), de la 812 Superfast (137 annonces) et du renouvellement timide de la 458 et son passage au V8 turbo.

De même, les nouvelles stars du segment hypercars (205 annonces pour ce segment) sont annoncées depuis un an et Ferrari semble encore une fois absent.

Avec une gamme comprenant 5 modèles pour une production de 8.000 voitures par an, les choses ne sont pas très logiques. La possible sortie d’un SUV, utilisant les incartades dans le segment de Maserati et Alfa, vont devoir lisser un peu les choses car il est difficile de maintenir une entrée de gamme qui est la plus performante, un cabriolet qui se cherche, une GT sportive trop puissante et pas assez sport et une familiale qui n’en est pas tout à fait une.

Si l’on prend le cas de Bentley, la gamme est lisible et fait sens. C’est la même chose avec Rolls.
A l’autre bout, on a McLaren qui maintient un positionnement très tranché et Lamborghini qui garde une grande cohérence malgré l’Urus.

Ferrari est dans une sorte de no-man land qui va finir par lui être préjudiciable. Trop de modèles pour une production volontairement si limitée.
Il est d’ailleurs frappant de constater que le designer fétiche de la marque, Pininfarina en vient à devenir constructeur et présente sa Battista au look proche d’une F8 Tributo, mais résolument tournée vers l’avenir car totalement électrique et dotée d’une puissance ahurissante de 1.900 ch.

Est-ce que Ferrari ne s’est pas perdue en chemin et se cherche comme elle cherche des noms à ses modèles. Superfast, LaFerrari, Portofino ? Au secours.

Elle n’est pas un constructeur haut de gamme qui fait du volume à l’instar de Bentley et Rolls, elle n’est pas dans la haute couture comme Pagani et Koenigsegg, elle n’est plus dans la rupture technologique comme Rimac et Koenigsegg.
Les dernières hypercars en cours de commercialisation sont l’Aston Valkyrie, la Mercedes Project 1 et la McLaren Sweptail. Point de Ferrari annoncée.
Et que dire d’Aston Martin qui fait une révolution complète. Adieu au moteur avant et bienvenue au moteur central arrière.

Ferrari est attaquée de toute part et ne semble finalement pas apporter une réponse satisfaisante pour les amoureux du cheval cabré. Jugez par vous-même :
McLaren (toutes les annonces de la marque sont içi) a produit 4.806 voitures en 2018, soit une hausse de 44% par rapport à 2017. En 10 ans, la marque affiche une production qui se rapproche de celle de Ferrari et sort chaque année de nouveaux modèles, dont certain très osé comme la Senna (18 en vente). De son coté, Bentley tourne depuis 5 ans autour des 9.000 voitures avec un mix qui s’est déplacé vers le Bentayga depuis son apparition au détriment de la Continental GT. Le nouveau modèle ayant été présenté, il est fort probable que les 10.000 unités ne vont pas tarder.
Aston Martin est la marque ayant connu la plus forte progression, passant de 3.800 voitures en 2012 à 6.400 en 2018.
Enfin, Rolls Royce est passé en 10 ans, de 2008 à 2018, de 1.200 à 4.100 voitures.

C’est en 2006 que Ferrari présente son premier one-off, la P4/5, commande spéciale de Mr Glickenhaus, qui deviendra par la suite constructeur à part entière.

En 10 ans, Ferrari aura fabriqué 18 exemplaires uniques ou ultra-limités comme les F60 et J50, limitées toutes deux à 10 exemplaires. On ne connaît pas les tarifs de vente de ces commandes spéciales mais elles sont très lucratives car toutes basées sur des modèles de série.
Il faut préciser que dans la même période, McLaren a présenté 10 modèles et produit 10.000 voitures dont presque 5.000 en 2018.

Ferrari a fêté ses 70 ans en 2017 ce qui en fait une marque encore jeune.
Il semble que ce qui faisait sa marque de fabrique disparaisse au profit d’un positionnement plus tourné autour du taylor made. La série ICONA, présentée à la fin de l’année dernière, indique peut-être la nouvelle voie choisie par Ferrari pour se démarquer de ses concurrentes. Il s’agit d’une nouvelle gamme de produits qui va rendre hommage aux icônes passées de la marque et s’appuyant sur les dernières productions.
Les Monza SP1 et SP2, pour une ou deux places, sont des barquettes basées sur la 812 Superfast. Elles vont être produites à 499 exemplaires, soit le volume d’une supercar, au prix de 1.6 M€ soit 5 fois le prix de la base. C’est l’art de savoir vendre au mieux l’image de la marque.