La DS de la mobilité

Cette automobile est ce que l’iPhone a été pour le portable. Un coup de génie qui fait passer le reste de la concurrence pour des « has been ».

C’est au salon de Paris 1955 que Citroën sort sa bombe. En faisant appel à un sculpteur designer, Citroën est certain de rompre avec les canons esthétiques de l’époque.  La ligne est très audacieuse et il y a une multitude de détails qui démontrent le soin apporté à cette auto. Les clignotants arrière en sont un exemple. Il n’y a qu’à voir la façon dont elle a traversé ces 50 dernières années pour se rendre compte de son impact.
Afin de lui rendre parfaitement hommage, il est important de souligner également que son contenu technique était très novateur. N’oublions pas que deux ingénieurs se sont penchés sur son berceau et l’ont dotés de nombreuses innovations. La célèbre suspension hydropneumatique par Citroën, est peut être la plus visible, donnant son air si particulier à la voiture en position abaissé.
La production va durer 20 ans durant lesquels plusieurs déclinaisons de la voiture seront proposées :

1/ La berline
La DS regorge d’ innovations : la direction assistée, une boîte de vitesses à commande hydraulique, des freins à disque à l’avant, pivot de direction dans l’axe, phares pivotants et introduction de l’électronique.
Même les détails secondaires sont étonnants : fixation des roues par un simple écrou central, roue de secours inclinée placée à l’extrême avant de la voiture, devant le radiateur, voie arrière plus étroite, pneus avant et arrière de dimensions différentes, dépose nécessaire de l’aile arrière (maintenue par un boulon) pour accéder à la roue, levier de vitesses servant de démarreur, pare-brise très bombé avec montants très fins…
Bien que toutes ses innovations techniques lui confèrent le statut de berline la plus confortable de sa génération, elle pèche néanmoins par la médiocrité de son moteur (déjà et encore). Les différentes motorisations (DS 19, 20, 21, 23) n’y changent rien et laisse un goût amer car elle aurait mérité un moteur noble.
Découvrez les 673 exemplaires, toutes motorisations confondues

2/ Le break
Cette version apparaît quelques années après, le temps pour la marque de peaufiner la polyvalence de ce modèle. En effet, il s’agit de l’une des voitures les plus logeables jamais proposées. Avec un double hayon pour simplifier le chargement, une suspension pneumatique permettant de maintenir l’assiette du véhicule à pleine charge et une double plaque d’immatriculation pour qu’elle soit visible même avec la hayon ouvert (étonnante idée), elle fera le bonheur des artisans, commerçants et familles nombreuses. La modularité de la version familiale ira jusqu’à proposer 7 places dans un confort équivalent à la berline et une vitesse de 160 km.
Découvrez les 48 exemplaires

3/ Le cabriolet
Il s’agit incontestablement de la plus belle des versions. Il est d’ailleurs frappant de constater à quel point l’ablation du toit et des portes arrières lui confèrent un style beaucoup plus raffinée. Il est amusant de noter que c’est d’abord un carrossier qui a proposé cette approche (voir point 4/) ce qui a poussé ensuite Citröen a en exécuté une version officielle.
Sur une production totale de DS d’1.3 million d’exemplaire, le cabriolet n’a été produit qu’à 1.365 exemplaires, ce qui explique facilement sa côte très élevée.
Découvrez les 19 annonces

4/ Les « spéciales »
On touche la à la très haute couture automobile. C’est d’ailleurs le célèbre carrossier français, Henri Chapron, qui le premier a proposé des « préparations » sur base DS. On parle bien d’un atelier de carrosserie et pas d’un garage qui fait de la carrosserie. La subtilité est de taille car H Chapron présentera à la fois les plus étonnantes et variées versions de la DS. Il aura en tout fabriqué moins de 300 unités en 14 ans dont des coupés, des cabriolets et des versions de la berline, dont la pus connue est celle du Général de Gaulle.
Découvrez un exemplaire

3 réflexions sur « La DS de la mobilité »

  1. Je serais curieux de voir comment fonctionne votre Iphone dans 50-60 ans.

    Autrement dit la DS a été encore bien plus révolutionnaire que ça.

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