Pagani Zonda : Le retour de la Haute couture automobile

Ces cinquante dernières années, on a assisté au rachat ou à la disparition de tant de marques prestigieuses que l’on ne peut que s’émerveiller devant le succès rencontré par Pagani.
Certes, de part son volume infinitésimal qui ferait passer Ferrari pour un grand constructeur, ce succès n’est pas comparable avec grand chose. Ou plutôt si, avec l’âge d’or de l’automobile, ces années 30 à 50 où l’on pouvait façonner son auto; mais reprenons au début.

Horacio Pagani, son fondateur visionnaire, a tout simplement décidé à la fin des années 90 de venir fabriquer au pays de Ferrari, Lamborghini, Maserati, sa vision de ce que devait être la plus performante des automobiles. Le slogan des pubs Renault « ça ne marchera jamais » était bien dans la tête de tous ceux que Pagani tentait de convaincre. A l’exception de deux supports de poids :
– le mythique Juan Manuel Fangio dont le décès avant la sortie du premier modèle l’a privé de se nommer Fangio F1.
– Mercedes qui accepta de fournir officiellement ces moteurs les plus puissants.

En 1999, la C12 fait son apparition au salon de Genève. Il est alors difficile de prendre pleinement conscience du potentiel de cette nouvelle venue. Certes, le look est assez bestial mais la puissance est inférieure à 400 ch. Pour autant, Pagani dégaine son arme fatale puisque la C12 ne pèse que 1.250 kilos. Dans le même temps, Ferrari semble en surpoids avec sa 575M de 1.730 kilos.

L’original : C12 (1999-2002)
zonda C12

On peut presque parler de modèle de pré-série. Produite à 5 exemplaires, avec un moteur V12 Mercedes de moins de 400 ch et un 0 à 100 en 4,2 secondes. Le concept est bien là avec son moteur V12 en position central arrière.
Cette C12 doit être considérée comme la base de toutes les déclinaisons à venir, une sorte de version beta roulante permettant de valider une multitude de solutions techniques. Dés lors, à la manière d’un Sylvester Stallone avec Rocky, Horacio Pagani n’aura de cesse de proposer de très nombreuses variations et d’améliorer son modèle.
Nous allons tenter de toutes les passer en revue :

C12S (2001-2002)
On va considérer qu’il s’agit du véritable premier modèle qui se distingue du précédent par son moteur retravaillé par AMG. Le V12 est « enfin » digne de la catégorie « Supercar » avec 550 ch et un 0 à 100km en 3,7 sec. Elle a été produite à 15 exemplaires.

C12S 7.3 (2002-2005)
Comme son nom l’indique, la cylindrée passe à 7,3 litres pour un couple de 750Nm. La production passe à 17 exemplaires, montrant l’intérêt croissant pour cette supercar.
Zonda c12S

Zonda F (2005-2007)
Dans sa quête de l’évolution de l’espèce, cette version permet de dépasser les 600 ch et d’apporter un certain nombre de modifications sur la carrosserie afin de la rendre plus bestiale. Elle dispose également d’évolutions techniques telles que des freins carbone/céramique, des jantes en magnésium et des échappements en titane

Zonda F Roadster
La prouesse est de maintenir le poids au même niveau que la F
pagani-zonda-f-roadster

Zonda F Roadster / Clubsport
La Clubsport pousse la puissance à 650 ch.
En tout , cette série de F avec ses déclinaisons sera produite à 25 exemplaires.

Zonda Cinque / Cinque Roadster (2008-2009)
Cela fait 10 ans que Pagani a fait son entrée dans le cercle de constructeurs de Supercar. Il acquiert donc une notoriété de part la maturité de son auto et ses performances. Néanmoins, il se trouve confronté à la difficulté de passer au prochain modèle qui pourra définitivement crédibiliser sa démarche.
C’est le même exercice que pour un artiste qui a fait un tube et que tout le monde attend au tournant pour le suivant.
zonda cinque

Le génie marketing de Horacio Pagani est de maintenir « en vie » sa Zonda en multipliant à partir de 2008 les séries limitées, en indiquant que ce sera la dernière. La relation client étant au centre de la réussite et de la pérennité de sa société, Pagani est toujours heureux de pouvoir dépanner un futur client sur une demande très spécifique, alors même que la fin du modèle a été annoncée.
Le moteur est poussé à 678 ch

Zonda PS (2009)
Il semble que tous ceux capables de mettre plus de 500.000 € dans une voiture peuvent contacter Pagani et se façonner une Zonda très personnelle.
C’est le cas avec cette PS pour Peter Saywell qui a apporté une touche perso à l’arrière du véhicule. Le seul bémol concerne la baisse de puissance par rapport à la Cinque puisque c’est la base d’une Zonda F, soit 602 ch.

Zonda Tricolore (2010)
On a donc droit à la Zonda Tricolore pour féter les 50 ans de la patrouille Italienne fabriqué à 3 exemplaires, suivi de la Uno (drôle de nom tout de même pour une italienne après celle de Fiat.
zonda tricolore

Zonda R
C’est également en 2009 que Pagani sort une nouvelle idée. Produire une version ultime en s’exonérant des problématiques légales puisque cette voiture n’est ni autorisée à rouer sur route, ni à participer à une compétition. Il faut donc se rendre sur circuit pour profiter des dernières évolutions dont notamment le V12 7,3 l porté à 750 ch et un poids encore abaissé gràce à l’emploi de carbone et titane pour la coque.
15 heureux propriétaires se partagent cette production de Zonda R

Zonda 750 (2010)
Du coup, un potentiel client a demandé à avoir une Zonda R pour aller chercher son pain et du coup naquit la 750 pour rappeler le nombre de chevaux aux propriétaires de la Cinque car c’est celle qui a servi de base.
Du coup, elle n’existe qu’à un seul exemplaire donc on voit apparaître la Zonda Absolute pour un autre propriétaire qui voulait la même, sauf que craignant la violence de la bête, il se contente de 678 ch.

zonda uno

Mais attention, comme la 750 est basée sur la Cinque, pourquoi ne pas proposer une nouvelle production à 1 unité mais cette fois sur base de Cinque Roadster !!!!
C’est la HH pour le nom de famille de son commandaire, Heinemeier Hansson
Une fois encore, elle se contente de 678 ch

On se dit que l’on est enfin au bout du cycle et que la Zonda a vécu. D’autant que sa remplaçante est annoncée et sera officiellement présentée en 2011.

La Série des 760 (à partir de 2012)
C’est mal connaître Horacio Pagani qui doit composer avec ses finances restreintes pour finaliser son nouveau modèle.
Plutôt de faire comme Tesla qui ouvre le concept des pré-commandes pour garnir son compte, Pagani préfère compter sur ses mécènes en leur garantissant un modèle unique ou extra limité, gage de maintien de la valeur.

Alors que l’on se dit que c’est finito, on a à nouveau droit à une nouvelle salve d’exemplaire unique.
Alors que tous les constructeurs de luxe tentent de gonfler le prix de vente grâce à leur département de personnalisation, il ne reste guère que quelques constructeurs à effectivement offrir une personnalisation qui dépasse le cadre purement esthétique.
D’ailleurs, pour s’en convaincre, il n’y a qu’à constater qu’aucun préparateur n’officie sur une Pagani.
Cela rend l’acquisition d’une Zonda quelque chose de tout à fait particulier car elle sera construite sur les demandes spécifiques du client.

Sur la base de cette dernière série, on a vu apparaitre les modèles suivants, tous différents dans leur aspect esthétique et mécanique à l’exception du moteur délivrant 760 ch pour tous.
760 RS / 760 Passione / 760 JC / 760 RSJX / 760 VR Roadster / 760 Roadster / 760 LM / 760 Fantasma / 760 PS / 760 LM Roadster
et la 760 LH
Pagani va bénéficier d’un ambassadeur prestigieux pour ce modèle puisque cette LH, porte les initiales de Lewis Hamilton, Quadruple champion du Monde de F1, qui a tenu à pouvoir avoir une boite manuelle sur son exemplaire.

Zonda 760 LM Roadster
Honda Zozo

Zonda Revolucion (2014)
Le V12 a été encore travaillé et délivre désormais 800 ch et 730 Nm de couple.
Le poids est encore abaissé pour pointer à 1.070 Kg, soit l’équivalent d’une demi Veyron.
Pour sa part, le travail aérodynamique a été poussé à l’extrème ce qui conduit à un esthétisme global moins réussi que la précédente.

Zonda Barchetta (2017)

Il semble Q’Horacio Pagani ne veuille pas laisser tomber dans l’oubli sa création, celle par qui tout est arrivé pour lui. Du coup, la surprise fut totale lors de la présentation de cette énième version de la Zonda, 18 ans après son lancement et surtout 6 ans après la présentation de sa remplaçante !
On peut reconnaitre cette fois-ci que le travail ne porte pas uniquement sur l’amélioration technique mais bel et bien sur la ligne. En tout cas, le résultat est très impressionnant et les couleurs plutôt sobres.
Cette création semble devoir exister en 3 exemplaires donc celle-ci qui est pour les 60 ans du patron.
Du coté de la motorisation, les rumeurs évoquent le V12 de la Huayra mais comme l’intérieur laisse apparaitre une boite manuelle, le mystère reste entier.

Avec une production d’environ 100 voitures, il est rare de croiser une annonce d’occasion mais nous en avons tout de même 2 actuellement.
http://www.leparking.fr/voiture-occasion/zonda.html

Koenigsegg : l’incroyable réussite d’un danois


Il faut une sacrée dose d’insouciance et d’abnégation pour imaginer créer une marque automobile à la fin des années 90. Si on rajoute que le pays d’implantation est la Suède, que le marché visé est celui des supercars et que le nom retenu pour la marque n’est autre que le nom du fondateur, à la fois difficilement orthographiable et imprononçable, on n’a finalement que très peu d’ingrédients pour un projet réussi.

Il fallait donc être fou ou très visionnaire pour débuter cette aventure. Cela tombe très bien car Christian Von Koenigsegg fait partie de ces personnes. A l’âge où l’on commence à sortir de l’enseignement supérieur, notre individu pose les bases d’une marque qui deviendra au fil du temps une référence dans le domaine des supercars.

Au Mondial de l’Automobile 2002, en voyant Koeniggsegg sur son stand au côté de la CC8, on ne pouvait pas imaginer qu’une décennie plus tard, la marque ferait partie des références continuellement citées lorsque l’on parle de voitures les plus rapides. En toute franchise, je n’aurais pas parié beaucoup sur la longévité de cette marque.
C’était une erreur car 18 ans plus tard, les records se sont accumulés sur l’étagère, comme les victoires pour Lewis Hamilton. La marque s’est en effet spécialisée dans les records de vitesse et se tire la bourre avec Bugatti.
Elle est toujours à date la voiture de série la plus rapide et dispute ce privilège à Bugatti depuis 2005. Voici les détails pour ceux qui apprécient :

2005 : Record du 28 Février par la Koenigsegg CCR à 387,87 km/h
2005 : Record du 19 avril par la Bugatti Veyron EB 16.4 à 408,47 km/h
2008 : Record du 0-300-0 km/h en 29 sec pour la CCX
2010 : Record du 2 Juillet par la Bugatti Veyron Supersport à 431,07 km/h
2011 : Record du 0-300-0 km/h en 21,9 sec pour l’AGERA
2017 : Record du 4 Novembre par la Koenigsegg Agera RS à 447 km/h
2017 : Record du 0-400-0 km/h par la Bugatti Chiron en 41,96 sec
2017 : Record du 0-400-0 km/h par la Koenigsegg Agera RS en 33,29 sec
2019 : Record du 0-400-0 km/h par la Koenigsegg Regera en 31,49 sec

Jusque-là, on ne peut qu’être impressionné par cette destinée incroyable mais si on s’attarde un peu, on découvre que Christian n’est pas issu d’un milieu lambda. Son père est un entrepreneur ayant réussi, membre de l’establishement Suédois, qui n’a pas hésité à financer les débuts, accompagné également par un tycoon norvégien, Baard Eker. On comprend dés lors mieux pourquoi et comment Koenigsegg s’est porté sur la liste des repreneurs de Saab.
Ces aides ont certainement contribué à accéder aux financements nécessaires à la mise en production du premier modèle, la CC, huit ans après sa première présentation. D’ailleurs, Christian Von Koenigsegg ne s’en cache pas car il a donné à sa dernière création le prénom de son père.

Revenons au commencement de cette courte aventure par le premier modèle, véritable socle ayant permis de construire la route vers la reconnaissance. La CC8 va connaitre un certain nombre d’itérations, un peu à la manière de Pagani avec sa Zonda.

Retraçons les différents modèles de la marque qui aura produit moins de 200 exemplaires depuis 2004.
Il faut garder à l’esprit que la production entre 10 et 20 voitures par an et dispose d’un effectif inférieur à 100 personnes.  C’est une toute petite échoppe, qui se positionne dans l’ultra haut de gamme. Les prix de vente ont d’ailleurs tendance à exploser puisqu’une CC8S était proposée neuve à moins de 400.000 € en 2004, soit 440.000 € en 2019 alors que la Jesko débute à 2.5 M€.

Il y a trois éléments caractéristiques de Koenigsegg, que l’on ne retrouve que sur cette marque :
– le système d’ouverture des portes en élytre
– le pare-brise bombé
– biplace équipé d’un panneau de toit amovible

2002 – 2004 : CC8S

C’est le premier modèle de la firme qui apparait après la présentation de plusieurs prototypes. Produit en six exemplaires, il est propulsé par un moteur V8 d’origine Ford de 4.8l développant 655 chevaux avec un couple maximal de 750 Nm. Ce moteur a été largement retravaillé dans le but d’un allégement maximum. C’est d’ailleurs grâce à ce poids contenu, la CC8 affichant un poids à vide de 1 100 kilos grâce à sa carrosserie à base de Kevlar et de fibre de carbone, que ce premier modèle est capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 3,2 secondes et d’avoir une Vmax de 390 km/h.
L’ADN de la marque est

2004 – 2006 : CCR
Nouvelle itération de l’unique modèle de la marque, à l’image de ce que propose Pagani avec la Zonda. Cela permet de faire une actualité sans nouveau modèle. Cette version améliore les performances puisque d’un côté, le moteur, à la cylindrée inchangée, produit désormais 806 ch et de l’autre, des améliorations aéro avec l’apparition d’un aileron,  d’un nouveau spoiler, de jantes et freins plus grands. Le dessin se virilise, dénaturant un peu la fluidité du premier modèle. Ce sera finalement celui-ci qui aura le plus de valeur, à l’instar de la Countach.
La production surpasse un peu la précédente avec 14 modèles recensés.
Les 2 annonces de CCRhttps://bit.ly/33EuUE9

2006 – 2010 : CCX
Cette nouvelle version bénéficie pour la première fois d’un programme de simulation avec des outils 3D. La grande nouveauté touche la mise aux normes US car la voiture va pouvoir trouver des clients dans le plus grand marché du monde. Elle est plus large, le toit rehaussé et tout le système électrique devient digital.
Cette fois, la puissance est portée à 888 ch.
Les 3 annonces de CCX : https://bit.ly/2He4CyS

2007 – 2010  : CCXR
Il s’agit toujours du même moteur mais l’astuce vient de l’utilisation d’un carburant spécial, le bioéthanol (E85) qui permet d’annoncer 1.018 ch et un couple phénoménal de 1.100 Nm.
Du coup, elle devient la première supercar « verte » et les performances ne sont pas en reste. le 0 à 100 km/h est expédié en 2.9 secondes et la vitesse de pointe dépasse les 400 km/h.
La CCXR a servi de base à une version ultra limitée (3 exemplaires), la TREVITA. Elle bénéficie d’un traitement particulier du carbone qui n’est plus noir comme habituellement mais qui présente des reflets diamantés, surtout quand la voiture est en plein soleil.
Floyd Mayweather fut l’illustre propriétaire de l’unique modèle destiné au marché US mais il a revendu la bête 2 ans après son acquisition avec une moins-value de 2.6 M$
Les 2 annonces de CCXR : https://bit.ly/2MlSO1T

2010 – 2013 : AGERA
On prend le même (moteur) qui est poussé à 960 ch. On améliore l’intérieur, tant dans l’ergonomie que dans la présentation avec notamment l’apparition du désormais fameux logo « fantôme ».
Les 4 annonceshttps://bit.ly/2MmQrfk

2011 – 2014 : AGERA R
Pour la première fois, une Koenigsegg franchit la barre symbolique des 1.000 ch avec 1.115. Ce « nouveau » modèle recçoit également de nouveau éléments aéros.
Les 2 annonceshttps://bit.ly/2TJdz8r

2012 – 2014 : AGERA S (hundra)
Cette version a du être proposée sur les marchés qui ne propose pas l’E85 afin de maintenir le niveau de performance. Elle fut produit en 5 exemplaires.

2014 : THE ONE:1

C’est la version ultime de la lignée Agera. Son nom vient du 1 Megawatt, puissance qu’elle est la seule voiture de route homologuée à proposer. Le ratio est donc de 1 kg pour 1 cheval, jamais vue auparavant.

2015 à aujourd’hui : REGERA

Et oui, la fée électricité s’invite aussi chez Koenigsegg. Les années passent et la marque ne cesse de développer les performances de ses supercars. La Regera devient donc logiquement le modèle le plus puissant et techniquement développé car il s’agit d’un modèle hybride.  On retrouve toujours le bon vieux V8 biturbo, développant 1 100 chevaux, mais aussi plusieurs moteurs électriques. Deux pour la propulsion, cumulant 490 ch et un qui sert de générateur et charger la batterie. Le plus surprenant est que cette hypercar fait l’impasse sur la boite de vitesse.
Le poids ainsi économisé a permis d’installer une batterie fournie par Rimac (tiens donc !). Ce sont les moteurs électriques qui se chargent de faire démarrer la voiture et l’amener à une vitesse à le moteur thermique prend le relais.
Il faut enfin noter que pour la première fois, l’habitacle profite d’un traitement plus luxueux qu’avant avec notamment un
écran vertical de 9 pouces, connectivité 4G, Wi-Fi…
La production est prévue pour atteindre 80 exemplaires.
Les 4 annonces de Regerahttps://bit.ly/2OZ8Q3T

2019 : JESKO

Ce nouveau modèle, qui remplace l’Agera mais complète le catalogue aux cotés de la Regera, s’inscrit comme le modèle haute performance. Il va permettre à Koenigsegg d’aller chercher de plus grands volumes de fabrication puisqu’il a été annoncé 125 exemplaires et quelques versions spécifiques en plus.
Elle est en quelque sorte l’aboutissement des travaux menés par le constructeur sur l’aérodynamique et la puissance qui est annoncée à 1.280 ch en standard et plus de 1.600 avec l’aide de l’E85. Elle est également dotée d’une boite à 9 vitesses et sept embrayages pour des vitesses de passage stratosphérique.
Elle a pour mission de battre le record de vitesse en tutoyant les 500 km/h.
Les 2 annonces de Jeskohttps://bit.ly/2YRra3k

Christian Von Koenigsegg a réussi son pari d’installer sa marque dans le paysage ultra exclusif des hypercars. Son positionnement est clair, ses produits font l’objet d’un véritable plébiscite de la part de certains et il n’est pas rare de trouver au moins l’un de ses modèles dans les plus belles collections mondiales, au coté des Ferrari, Bugatti, Lamborghini, etc…

La prochaine décennie va néanmoins être un tournant important pour voir comment le virage de l’électrification sera abordé. Ferrari a fait mal en présentant sa SF90 à moins de 500.000 €, la prochaine Tesla Roasdster annonce des performances ahurissantes dans le même segment de prix. Compte tenu de la taille de la manufacture Koenigsegg, le pari à relever est important.

2020 : Gemera

Encore une fois, le constructeur innove avec ce modèle qui n’est rien d’autre qu’une supercar familiale. La Gemera propose en effet quatre places, aisément accessible même pour des adultes grâce à ses grandes portes à ouverture en élytre permettent d’accéder à l’arrière sans déplacer les sièges avant.
L’étonnement ne s’arrête pas là car ce modèle se veut être efficient puisque disposant pas moins de quatre moteurs : un thermique et trois électriques. Le thermique n’est pas ce que l’on pourrait attendre d’une supercar, même à 4 places puisqu’il s’agit d’un trois cylindres essence sans arbre à cames de 1 988 cm3 placé en position centrale arrière et entraîne les roues avant. Baptisé Tiny Friendly Giant (TFG) par le constructeur, il développe 600 ch et 600 Nm de couple.
L’ensemble motopropulseur fournit une puissance combinée de 1 700 ch

2022 : CC850


Ce modèle n’est pas à proprement parlé nouveau car il s’agit d’une ré-interprétation de la CC8S pour célébrer les 20 ans de Koenigsegg et les 50 ans de son patron.
Au programme, une sacrée cure de vitamines avec 1363 chevaux et une boite révolutionnaire. En effet, le conducteur a le choix entre une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, avec une pédale d’embrayage, et une boîte de vitesses entièrement automatique avec des changements de rapports ultra-rapides et sans frottement.
Un bijou de technologie limité à 50 exemplaires.

Découvrez les 21 annonces de Koenigesgg : https://bit.ly/33w9A3K

Ferrari : Quel modèle ?

S’il existe une marque qui dispose d’un statut à part, c’est bien Ferrari (tous les modèles sont listés içi). Elle a une aura toute particulière et sa présence continue dans le Championnat du Monde de F1 où elle a glané tant de victoires y contribue fortement.
Il est également indéniable qu’un grand nombre de voitures iconiques font partie de la marque au Cheval Cabré et que la rude concurrence menée avec Lamborghini, Maserati, Aston-Martin, Porsche, Bentley a créé une saine émulation pour toujours porter plus haut le niveau d’exigence.
Ceci est bien plus vrai dans le domaine de la technique que de la présentation intérieure et de la finition, véritable talon d’Achille des productions italiennes.

Autant le positionnement de Ferrari était limpide dans la période allant des années 70 à 2010, autant les choses semblent de plus en plus confuses actuellement. Il y a presque toujours eu une Ferrari dans nos rêves les plus fous, le désir de possession d’une auto frappée du Cavallino Rampante a toujours été présent. C’est moins vrai aujourd’hui et cela tient au fait que les produits ne sont plus aussi tranchés et innovants.
L’arrivée de nouveau concurrent comme McLaren dans le segment des sportives et Pagani, Koenigsegg dans celui des supercars rabat les cartes. Plus incroyable, les concurrents traditionnels taillent des croupières et font des révolutions de palais à même de porter un coup fatal au cheval.

Nous allons tenter de décrypter et comprendre la stratégie de Ferrari de ces dernières années et prédire si un avenir radieux lui est toujours promis.

La naissance d’un mythe :


On ne peut évoquer Ferrari sans faire référence à l’iconique 250 GTO. Elle pose les bases de ce que Ferrari était capable de proposer au début des 60’s. Un V12 de 3.0l développant 300 ch. Grâce à son poids de 880 kg, on est sur un rapport poids/puissance de 2,9 kg/ch ce qui la place au niveau de la Bugatti EB110 apparue en 1992 et la Porsche 996 GT2 dévoilée en 2004.
Elle a remporté de très nombreuses victoires car c’était l’une sinon la meilleure GT de course du marché. Ironie du sort, elle ne réclamait que 160.000€ pour rejoindre le garage de son propriétaire. Autant dire que c’était le meilleur placement de l’histoire automobile.

Il faudra attendre plus de 20 ans pour revoir apparaitre une Ferrari si radicale. La F40 redéfinira une nouvelle fois le segment et créera même la catégorie Supercar, ouvrant la voie à tous les excès propres aux 80’s.
Exit le V12, place au V8 biturbo crachant 478 ch pour un poids de 1.100 kg. Elle s’impose comme la sportive absolue, la plus performance et la vision ultime du Commendatore qui disparaitre peu après. Elle est le pinacle de la supersportive analogique, brute de fonderie. Elle sera alignée également en course.

Avec la F50, on commence à toucher du doigt certains travers qui rejailliront plus tard et qui tendent à vouloir positionner désormais la marque dans l’ultra confidentiel, monnayant très chère cette exclusivité destinée uniquement à des gens sélectionnés. Certes, la voiture est bourrée de qualité mais elle n’apparaît que 7 ans après la F40, revient à un chiffre de production très limité (349 ex ?) et part sur un prix de vente très élevé.

L’élargissement de la gamme :

Ferrari a tout naturellement décidé d’aller chercher des volumes de production plus importants à partir des années 60 en proposant un coupé 2 places équipé d’un d’un V6 avec la Dino, puis d’un V8 avec la 308. Autant le V6 a été abandonné, autant le V8 s’est positionné comme l’entrée de gamme depuis lors.
Le catalogue se composait alors d’un coupé/targa V8, d’une sportive à moteur V12, d’une supercar et d’une GT 4 places à moteur V12 pour la clientèle friande de grande GT italiennes. L’année 1980 voit apparaitre une nouvelle offre avec la Mondial, coupé et cabriolet 4 places à moteur V8. Cette offre a perduré de 70’s à la fin des années 2000, simplement rythmée par les renouvellements de modèles.

Les hypercars et One-off:

Nous assistons depuis 10 ans à une certaine déferlante de machines ultra sportive, puissante et innovante. L’électrique touche désormais le segment des hypercars. Ferrari n’a pas échappé à cette mode avec sa Laferrari (les 58 à vendre) qui s’est inscrite aux cotés de la McLaren P1 (les 55 annonces de P1)et de la Posche 918 Spyder (les 70 annonces sont là) comme les reines de ce nouveau segment. Pourtant, depuis 2013, année de présentation de ce pinacle automobile, Ferrari semble bien absent.
Point d’actualités de records battus sur la Nordschleife comme Lamborghini et Porsche, pas de record de vitesse max comme Bugatti et Koenigsegg, pas de rumeurs sur la sortie d’un modèle tout électrique, quasiment aucune annonce.
On a eu que la présentation de la Portofino (120 annonces), de la 812 Superfast (137 annonces) et du renouvellement timide de la 458 et son passage au V8 turbo.

De même, les nouvelles stars du segment hypercars (205 annonces pour ce segment) sont annoncées depuis un an et Ferrari semble encore une fois absent.

Avec une gamme comprenant 5 modèles pour une production de 8.000 voitures par an, les choses ne sont pas très logiques. La possible sortie d’un SUV, utilisant les incartades dans le segment de Maserati et Alfa, vont devoir lisser un peu les choses car il est difficile de maintenir une entrée de gamme qui est la plus performante, un cabriolet qui se cherche, une GT sportive trop puissante et pas assez sport et une familiale qui n’en est pas tout à fait une.

Si l’on prend le cas de Bentley, la gamme est lisible et fait sens. C’est la même chose avec Rolls.
A l’autre bout, on a McLaren qui maintient un positionnement très tranché et Lamborghini qui garde une grande cohérence malgré l’Urus.

Ferrari est dans une sorte de no-man land qui va finir par lui être préjudiciable. Trop de modèles pour une production volontairement si limitée.
Il est d’ailleurs frappant de constater que le designer fétiche de la marque, Pininfarina en vient à devenir constructeur et présente sa Battista au look proche d’une F8 Tributo, mais résolument tournée vers l’avenir car totalement électrique et dotée d’une puissance ahurissante de 1.900 ch.

Est-ce que Ferrari ne s’est pas perdue en chemin et se cherche comme elle cherche des noms à ses modèles. Superfast, LaFerrari, Portofino ? Au secours.

Elle n’est pas un constructeur haut de gamme qui fait du volume à l’instar de Bentley et Rolls, elle n’est pas dans la haute couture comme Pagani et Koenigsegg, elle n’est plus dans la rupture technologique comme Rimac et Koenigsegg.
Les dernières hypercars en cours de commercialisation sont l’Aston Valkyrie, la Mercedes Project 1 et la McLaren Sweptail. Point de Ferrari annoncée.
Et que dire d’Aston Martin qui fait une révolution complète. Adieu au moteur avant et bienvenue au moteur central arrière.

Ferrari est attaquée de toute part et ne semble finalement pas apporter une réponse satisfaisante pour les amoureux du cheval cabré. Jugez par vous-même :
McLaren (toutes les annonces de la marque sont içi) a produit 4.806 voitures en 2018, soit une hausse de 44% par rapport à 2017. En 10 ans, la marque affiche une production qui se rapproche de celle de Ferrari et sort chaque année de nouveaux modèles, dont certain très osé comme la Senna (18 en vente). De son coté, Bentley tourne depuis 5 ans autour des 9.000 voitures avec un mix qui s’est déplacé vers le Bentayga depuis son apparition au détriment de la Continental GT. Le nouveau modèle ayant été présenté, il est fort probable que les 10.000 unités ne vont pas tarder.
Aston Martin est la marque ayant connu la plus forte progression, passant de 3.800 voitures en 2012 à 6.400 en 2018.
Enfin, Rolls Royce est passé en 10 ans, de 2008 à 2018, de 1.200 à 4.100 voitures.

C’est en 2006 que Ferrari présente son premier one-off, la P4/5, commande spéciale de Mr Glickenhaus, qui deviendra par la suite constructeur à part entière.

En 10 ans, Ferrari aura fabriqué 18 exemplaires uniques ou ultra-limités comme les F60 et J50, limitées toutes deux à 10 exemplaires. On ne connaît pas les tarifs de vente de ces commandes spéciales mais elles sont très lucratives car toutes basées sur des modèles de série.
Il faut préciser que dans la même période, McLaren a présenté 10 modèles et produit 10.000 voitures dont presque 5.000 en 2018.

Ferrari a fêté ses 70 ans en 2017 ce qui en fait une marque encore jeune.
Il semble que ce qui faisait sa marque de fabrique disparaisse au profit d’un positionnement plus tourné autour du taylor made. La série ICONA, présentée à la fin de l’année dernière, indique peut-être la nouvelle voie choisie par Ferrari pour se démarquer de ses concurrentes. Il s’agit d’une nouvelle gamme de produits qui va rendre hommage aux icônes passées de la marque et s’appuyant sur les dernières productions.
Les Monza SP1 et SP2, pour une ou deux places, sont des barquettes basées sur la 812 Superfast. Elles vont être produites à 499 exemplaires, soit le volume d’une supercar, au prix de 1.6 M€ soit 5 fois le prix de la base. C’est l’art de savoir vendre au mieux l’image de la marque.

Est-ce que #PAM est là ?

De quoi est-il question ?
Pourquoi a t’on décidé de parler de Dallas ou d’Alerte à Malibu sur LeParking ?

En fait, nous sommes bien toujours sur le sujet des voitures. Cet acronyme signifie :
P pour Propulsion
A pour Atmosphérique
M pour Manuelle

Le PAM constitue de plus en plus un pré-requis pour toute automobile qui souhaite connaitre un avenir radieux en occasion. Compte-tenu du contexte et de l’évolution de l’automobile, le saint Graal se trouvera dans ce qui sera rare, à savoir un moteur thermique doté d’un caractère. Il lui faudra donc éviter de devoir recourir à un auxiliaire de vie, à ce turbo qui l’aide artificiellement à respirer. De plus, il est essentiel qu’il soit secondé d’une fidèle boite manuelle, avec grille visible ou pas. Enfin, pour tutoyer une certaine perfection, il faut que toute la puissance soit envoyée aux roues arrière.

Le plaisir de conduire est dépendant du contrôle que l’on peut exercer sur la voiture et il passe inévitablement par la maitrise du changement de rapport. Il se doit d’être fluide, répondre à un rituel immuable, une décomposition du mouvement combiné de la jambe sur l’embrayage et de la main sur le pommeau.
La réussite d’un passage parfait procure toujours une sensation particulière. Un démarrage en côte sans l’aide du frein à main distingue les bons des moins bons. Un rétrogradage parfait pour générer du frein moteur à l’amorce d’un virage sur une route sinueuse est toujours un exercice délicat.
Enfin, pour les plus aguerris, le talon-pointe permet une maitrise absolue du freinage ultime.

Comme le disait M Wiedeking, PDG de Porsche, « le plaisir automobile commence après 4.000 tr/min »

Si l’on passe en revue les moteurs qui auront le droit de citer dans cette catégorie, on doit forcément lister les marques suivantes :
Alfa Romeo : V6 Busso
Les 582 annonces d’Alfa équipées du V6

Aston-Martin : 6 cylindres, V8 et V12
Les 6.474 annonces d’Aston Martin

BMW : 6 cylindres, V8, V10
Les 298.468 annonces de Z1, Z3M, Z4M, Z8, M3 et M5

Chevrolet
: Small-block V8

Ferrari : V12 Colombo
Les 4.019 Ferrari V12 à vendre

Ford : V8
Honda : 4 cylindres V-TEC
Lamborghini : V12 Bizzarrinni

Lexus : V10 LFA
Les 11 LFA en vente

Jaguar : 6 cylindres XK et Type E
Les 1.909 annonces

Maserati : V8
Porsche : Flat-six et V10

Les règlementations toujours plus contraignantes obligent les constructeurs à limiter la cylindrée de leurs moteurs et à recourir à la suralimentation pour améliorer le rendement. Le pinacle du sport auto qu’est la Formule 1 n’échappe pas à cette tendance. Les moteurs sont passés du V12 de 3.5l a un V6 hybride 1.6L en 20 ans. Il suffit de voir la réaction des spectateurs sur une course lorsqu’une ancienne génération de F1 tourne.

On peut disposer d’un moteur enchanteur mais sans boite de vitesses à la hauteur, on prend cher. La version manuelle s’est imposée comme une évidence pendant des décennies, mais au début du 21ème siècle, les choses ont beaucoup changé. Porsche avec sa PDK et Ferrari avec sa boîte F1 ont proposé une alternative, plus ou moins crédible à l’époque mais qui s’impose naturellement aujourd’hui. Le constat est tel qu’il est impossible désormais d’acheter une Ferrari, Lamborghini, McLaren avec une boîte manuelle. C’est navrant et il semble que seule Porsche maintienne à son catalogue cette option, ce qui permet d’avoir une voiture exceptionnelle, la 911 R.

Il est incontestable que les boîtes de vitesses robotisées sont plus performantes et sures que les manuelles. Le propos n’est pas sur le terrain de la performance pure car il faut avoir des oeillères pour ne pas admettre la suprématie d’une boite PDK ou F1.
Le point concerne plus la virtualisation qu’engendrent ces boites et le nivellement par le bas des conducteurs. Il n’y a aucune difficulté à faire un 0 à 100 avec une supercar dotée d’un launch control et d’une boite robotisée. Il en va de même pour les voitures électriques qui ne font uniquement appel qu’au courage du conducteur pour appuyer à fond et laisser le pied quelques secondes.
La différence sur un circuit ne se fait plus qu’au travers des trajectoires et du freinage.
Dommage ou pas, là n’est pas la question. Le progrès s’accompagne de changements qui mettent en perspective les avantages précédents. La musique numérique est beaucoup plus pratique que le vinyl mais la qualité moindre. Les montres digitales n’ont pas le même charme que celles à aiguilles.

Enfin, il y a l’endroit par ou arrive la puissance. Il m’a toujours semblé naturel de sentir une poussée plutôt qu’une traction. De plus, pourquoi attribuer à un essieu le double travail de motricité et de pouvoir directionnel alors qu’il est possible d’attribuer chaque action à chaque essieu pour ne pas faire de jaloux.

Le débat est sans fin et chaque opinion est recevable et respectable.

Pour ma part, ce sera sans appel une :
Aston Martin DBS ou Vantage V12 boite manuelle plutôt qu’une DB11
Ferrari 599 manuelle plutôt qu’une Ferrari 812 Superfast
Porsche 911 R plutôt qu’une Porsche 991 Turbo

Et vous ?

Bugatti : Le mythe Français ressuscité par Volkswagen

D’aucuns diront que tout ceci est vain à une époque ou l’automobile est plus soumise à la répression en tout genre que synonyme de liberté.
Pourtant, il faut saluer à sa pleine mesure le geste héroïque d’avoir ressuscité cette marque Française.

Je fais parti de ceux qui considèrent bien au contraire que la résurrection de Bugatti par le groupe Volkswagen a été une aubaine, une chance unique et ce pour les raisons suivantes :

– La marque, déjà ressuscitée quelques années auparavant mais en faillite peu de temps après, n’aurait certainement pas été à nouveau ressuscitée sans l’appui d’un grand groupe
– Le segment des hypercars a été ainsi créé, suscitant des envies à certaines marques de surenchérir ou tout du moins de proposer une offre équivalente.
– La possibilité pour de riches collectionneurs de trouver une nouvelle source de dépenses !!

Avant tout ceci, il y a eu Ettore Bugatti qui fonde en 1909 ce qui sera à date le plus prospère constructeur automobile avec plus de 10.000 victoires en compétition et plus de 1.000 brevets. Durant ses 30 années d’existence auxquelles il faut retrancher les années de la guerre 14-18, Bugatti s’est forgée une histoire hors du commun. Ses fameuses « Type » étaient très en avance sur la concurrence. Ses deux Victoires aux 24 heures du Mans de 1937 et 39 démontrent bien le génie du fondateur et de son fils Jean.
A la mort accidentelle de ce dernier, lors de l’essai de la voiture du Mans 1939, la belle histoire prit fin. Le conflit de 39-45 scella définitivement ce qui restera l’une des plus belles aventures automobiles.

Ce glorieux passé décida un entrepreneur italien de relancer la marque en 1987 avec un modèle désormais iconique, l’EB110 pour célébrer les 110 ans de la marque. Cette nouvelle Bugatti, sans faire injure à son patron, ne bénéficiait pas d’une structure capitalistique suffisante pour lui assurer un avenir serein. Malgré la tentative de créer un autre modèle, le constructeur a du a nouveau fermer ses portes.
Et c’est bien là le point central. Le prix de vente d’une Bugatti ne couvrant pas son prix de revient, il est obligatoire d’avoir un propriétaire qui peut se le permettre. On est sur une approche sensiblement similaire à celle d’une équipe de F1. L’écurie doit permettre de montrer le savoir-faire, motiver les meilleurs ingénieurs mais ne constitue pas un centre de profit.
Du coup, Volkswagen Group a considéré le rachat de cette marque pour en faire sa vitrine technologique. Ferdinand Piech a décidé de relancer cette aventure en connaissant l’équation ce qui rend la démarche à la fois très respectable mais également paradoxale. Ce sont en effet les marques VW, Skoda, Seat et Audi qui financent Bugatti.
Le Groupe VW a donc placé quelques-uns de ses meilleurs ingénieurs pour concevoir l’inconcevable.

Bon, venons en à la bête.
Il y a 11 ans, la planète auto était en ébullition avec la présentation de la Veyron. C’est en effet la première voiture commerciale à passer la barre mythique des 1.000 ch sans recourir à une solution de nitro.
La Bugatti Veyron 16.4 cumule les superlatifs. Son moteur 16 cylindres, de 8 litres de cylindrée contient 64 soupapes et 4 turbos. Le couple de 1.250 Nm est titanesque, tout comme son poids de 1.850 kilos.
Afin de bien comprendre ces valeurs, il suffit de mettre en comparaison avec les avions de chasse de l’époque :
La Pagani Zonda F et ses 602 ch et 760 Nm de couple
La Ferrari Enzo et ses 660 ch et 656 Nm de couple
La Porsche Carrera GT et ses 612 ch et 590 Nm de couple
La Koenigsegg CCX et ses 806 ch et 920 Nm de couple

Je vous entends déjà dire que j’ai omis l’essentiel, ce qui fait que Photoshop et si largement utilisé dans les rédactions des magazines people. Le Poids.

Visualisez la puissance de la Veyron

Si l’on reprend la liste des concurrentes, elles affichent toutes un poids compris entre 1.180 et 1.320 kg. La Veyron frise les 2 tonnes donc au final, le fameux ratio poids/puissance se cale sur des valeurs comprises entre 0,68 et 0,5. La bugatti n’est donc pas la reine des sportives mais bouscule néanmoins les lois de la physique.
De toute façon, avec un W16 qui est la réunion de deux V8, 4 turbos, 4 roues motrices, 4 radiateurs, elle ne pouvait pas peser le poids d’une Lotus.

Lorsque l’on construit un produit qui sera commercialisé à un prix d’immobilier de luxe, on ne peut que s’adresser à de très grandes fortunes qui ne sont pas toutes forcément passionnées par la chose automobile. C’est la raison pour laquelle on a plus souvent vu cette incroyable machine parader dans des lieux à la mode que donner leur pleine mesure sur des circuits. C’est aussi ce qui explique qu’il aura fallu à Bugatti 10 années pour écouler les 450 voitures produites et que le département marketing aura « conçu » un nombre impressionnant de séries limitées pour maintenir une certaine actualité au gré des salons internationaux.Il est d’ailleurs difficile d’évaluer la répartition précise entre les différentes séries limitées. Il est néanmoins admis que le 300ème exemplaire est le dernier de la version de base 16.4 de 1 001 chevaux et qu’il est sorti à la fin 2011, soit 6 ans après sa première apparition.

Je vous propose de passer en revue les différentes séries limitées pour chaque modèle puisque la Veyron a existé en 4 versions différentes :
Si vous souhaitez accéder directement aux 50 annonces actuellement sur le marché, c’est par

La 16.4 de 1 001 chevaux :

Séries limitées : Pegaso Edition / Pur Sang  / Fbg par Hermès  / Sang Noir / Bleu centenaire / Édition Centenaire / Mirror

La Grand Sport, version targa de la 16.4

Séries limitées : Sang Bleu / Grey Carbon / Royal Dark Blue  / L’Or Blanc / Red Edition / Blanc Noir Édition

– La Super Sport qui propose une augmentation de puissance, passant à 1 200 chevaux

Le Saphir Bleu 

– La Grand Sport Vitesse, version targa de la Super Sport

Jean-Pierre Wimille / Jean Bugatti / Meo Costantini / Elisabeth Junekh WRC / Rembrand / La Finale

Désormais, un nouveau chapitre s’écrit pour la marque avec la présentation de son nouveau modèle emblématique, la Chiron.

Il est donc temps de rendre l’hommage qu’il se doit à cette icône. Pour ma part, je dois avouer une faiblesse pour le modèle sang noir mais le prix en occasion reste inaccessible. Retrouvez l’annonce ici

 

 

Crossover Captur : changement de cap pour Renault

Présentée le mois dernier lors du salon de Genève, le nouveau crossover de la marque au losange risque de ne pas vous laisser indifférent ! Derrière son design audacieux inspiré de la nouvelle Clio, la Captur de Renault compte surfer sur les grandes tendances du moment.

Présentée le mois dernier lors du salon de Genève, le nouveau crossover de la marque au losange risque de ne pas vous laisser indifférent ! Derrière son design audacieux inspiré de la nouvelle Clio, la Captur de Renault compte surfer sur les grandes tendances du moment.
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Vernissage imminent pour la nouvelle C4 Picasso

Attendu pour le mois du juin, le nouveau monospace de Citroën vient d’être officiellement présenté par le constructeur. Plus de 6 ans après le lancement de l’actuelle C4 Picasso, la marque aux chevrons compte sur ce modèle pour relancer des ventes en baisse.

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